Justice et santé mentale : mettre fin au syndrome de la porte tournante
Nathalie est la première graduée du programme d'accompagnement justice et santé mentale (PAJ-SM) , de Longueuil. Incarcérée à quelques reprises, elle a « viré sa vie à 180 degrés ». « Je serais peut-être dans la rue aujourd'hui. On m'a entourée, j'avais plein de monde qui m'ouvraient des portes. » Ceux qui, comme Nathalie, combinent santé mentale et délits sont plutôt habitués aux portes tournantes : ils reviennent constamment devant le juge. Car l'incarcération et la santé mentale ne font pas bon ménage. Entre 2012 et 2018, les infractions policières en lien avec la santé mentale ont augmenté de 30 % . Le PAJ-SM combine un traitement médical et un projet de vie (retour l'école, bénévolat, etc,) pendant 12 à 18 mois. C'est un programme exigeant, plusieurs candidats ne le complètent pas. Mais pour ceux qui, comme Nathalie, décrochent leur diplôme, c'est un puissant levier de changement.