Ouvrir son propre restaurant pour mettre fin à la culture toxique en cuisine

À l'été 2020, la chef Emma Cardarelli, des restaurants montréalais Elena et Nora Gray, est éclaboussée pour son comportement abusif en cuisine. Le chef règne souvent sur sa brigade en despote. Ajoutez le stress et l'abus d'alcool, le cocktail devient explosif. « J'ai voulu faire les choses autrement. Mais j'ai traité mes employés comme on m'a traitée. » Voulant effectuer un changement drastique de culture dans sa cuisine, Emma a mis en place de nouvelles façons de faire. « Nous avons embauché deux gérants expérimentés, pour mieux répartir la charge de travail. Nous avons bonifié les conditions de travail et les conditions salariales des employés. Et, surtout, on tente d'implanter un changement culturel, comme la reconnaissance du droit à un congé de maladie sans peur de perdre son emploi et l'accès à du soutien pour une désintoxication, au lieu de fermer les yeux. » Tranquillement, certains chefs semblent emboîter le pas. « Mais nous sommes encore aux balbutiements d'un changement de cette culture toxique. »