L'hypothèse du mentorat pour combattre la radicalisation
« Je vais toujours croire qu'on peut faire une différence » , affirme la psychologue Ghayda Hassan, membre de l'équipe de prévention de la discimination et de la radicalisation violente mise sur pied par le Ministère de la Santé et des Services sociaux après l'attentat de Saint-Jean-sur-Richelieu, en 2014. « La mondialisation a augmenté les inégalités, constate la pédopsychiatre Cécile Rousseau. Et quand il y a de la souffrance sociale, on cherche des boucs émissaires. L'autre, qui est différent, devient ce bouc émissaire. » En 2020, l'équipe a reçu 110 demandes : des individus sur le voie de la radicalisation et des victimes de cette radicalisation. On propose des mentors qui aident l'individu à se reconnecter à la réalité à travers ses passions abandonnées, ou à ses proches, dont il s'est isolé. « Il faut leur donner un projet de vie, commencer par de petites choses. Les petites actions du quotidien s'ajoutent et produisent un changement » , affirme Cécile Rousseau.